Stress sur les valeurs bancaires aux Etats-Unis et en Europe : que penser de son impact sur les marchés financiers ?

Les marchés financiers sont secoués par deux événements bancaires distincts depuis le 9 mars : SVB et Crédit Suisse.

 

  • La première phase de volatilité est intervenue suite à l’annonce des déboires puis de la faillite de la Silicon Valley Bank, 14ème banque américaine, et de deux autres banques de plus petite taille. Cet épisode a été rapidement géré par les autorités américaines mais a laissé des traces dans la psychologie des investisseurs.

 

  • Après une brève période d’accalmie, les marchés ont subi une nouvelle phase de stress ce mercredi 15, suite à la chute du cours de Crédit Suisse, deuxième groupe bancaire suisse : l’annonce par la Saudi National Bank, principal actionnaire (9,9% du capital), selon laquelle elle n’était pas en mesure d’accroître sa position au capital de la banque (pour des raisons notamment réglementaires). Cette déclaration a suscité des craintes quant à la capacité de la banque à renforcer ses capitaux propres pour compenser les pertes affichées : en février la banque helvétique avait fait état d’une perte nette de près de 7,4 milliards d’euros pour l’exercice 2022 – sous l’effet de retraits massifs des dépôts de ses clients – et avait dit anticiper une perte avant impôts « substantielle » en 2023. Le cours de Crédit Suisse a cédé mercredi plus de 24% (après avoir abandonné 31% en séance) et a entraîné l’ensemble des valeurs bancaires européennes à la baisse. Le groupe, qui se classe parmi les 30 banques dans le monde considérées comme « trop grosses pour faire faillite », ne valait plus qu’un peu moins de 6,7 milliards de francs suisses hier soir.